LES DISCIPLINES DU CIRQUE
(Sur la scène de la TOHU, Luza tient une balle rouge devant sa tête. À droite, une femme fait des acrobaties dans les airs et, derrière, deux hommes font des acrobaties au sol. On entend de la musique instrumentale énergique.)
Narrateur : Eh, on dirait un clown avec ton nez rouge! C'est drôle. Mais, tu sais, Luza, il n'y a pas que des clowns qui font du cirque. Regarde autour de toi!
(Luza donne la balle à un des deux artistes au sol. Il fait un salto avant en équilibre sur les mains et les pieds de l’autre artiste, qui est couché au sol.)
Narrateur : Il y a aussi des acrobates au sol, des acrobates dans les airs, d’ailleurs, tu vas les retrouver dans la photo après et tu pourras les écouter pour gagner des étoiles. Il ne faut pas non plus oublier les équilibristes... et les jongleurs.
(Luza va vers l’artiste qui tourne dans les airs, lui donne la balle et s’assoit sous elle. L’artiste laisse tomber la balle au sol et Luza la récupère. Elle se dirige ensuite vers une artiste qui est en équilibre sur ses mains sur des cannes. Cette artiste touche la tête de Luza avec son pied. Luza repart et donne la balle à un jongleur qui est déjà en train de jongler. Elle le poursuit, mais il disparaît derrière un rideau. Elle voit alors un nez de clown rouge comme sa balle. Elle prend le nez et se le met sur le visage. )
Narrateur : Mais, où est passé le clown? Ah mais c’est toi! Ahaha ce que tu es drôle! Il me semble qu’il manque un autre artiste, non?
(Luza trouve un jouet en forme de cheval. Elle grimpe dessus et fait comme si elle était une écuyère.)
Narrateur : Oui, celui qui fait les spectacles avec les chevaux! Mais non voyons, tu n'peux pas prendre sa place, il faut que tu t’entraînes pour ça!
Acrobates aux cerceaux
Crédit : Fonds Jacob-William, TOHU
Dessin au crayon de cinq hommes face à cinq autres hommes. Ils tiennent dix cerceaux en enfilade. Un homme est dessiné sautant sur un tremplin, traversant les cerceaux et atterrissant au bout de l’enfilade.
Mais comment cet homme arrive-t-il à sauter si loin, à travers dix cerceaux?
Regarde bien par terre, il y a un petit tremplin!
Cette image a été dessinée par un artiste italien à Paris. Elle est très vieille. Elle date de 1599. Ça veut dire que ça fait longtemps que des acrobates utilisent des choses pour les aider à sauter plus haut.
Aujourd’hui, tu peux voir des artistes de cirque faire des numéros de trampoline et sauter très haut pour faire des figures acrobatiques impressionnantes. Ces différentes techniques sont des disciplines de l’acrobatie au sol.
Clowns musicaux
Crédit: Jacob-William Collection, TOHU
Affiche peinte couleurs jaunes, rouges et bleues avec plusieurs clowns et le titre Les Pinder et les clowns musicaux.
Les clowns apportent de l’humour, du jeu et de la tendresse dans les arts du cirque. Le clown blanc a le visage maquillé de blanc, un chapeau blanc et un costume à paillettes.
Généralement, c’est celui qui commande.
En vois-tu un sur l’image? L’auguste, lui, est un clown avec un nez rouge et des chaussures trop grandes. Il est souvent maltraité par le clown blanc, comme tu le vois en haut à gauche.
Les clowns sont souvent de vrais acrobates qui savent jouer de la musique et jongler.
Équilibristes soviétiques
Crédit : Fonds Jacob-William, TOHU
Affiche russe présentant deux hommes vus d’en haut en équilibre sur un monocycle avec une selle très haute. Deux femmes circulent en bas, debout sur leur vélo. Ils semblent tous être sur une piste de cirque.
Faire du vélo au cirque, c’est toute une affaire!
Les vélos peuvent avoir une seule roue – on les appelle alors des monocycles –, ou deux roues, trois roues, etc.
La selle peut être à hauteur normale ou très haute, comme dans cette affiche soviétique de 1963.
On appelle ça un monocycle « girafe ». Quel que soit le type de vélo, les artistes les utilisent pour faire des numéros en équilibre.
C’est pour ça qu’on les appelle des équilibristes. Ils sont capables d’être debout sur leur vélo, de faire des sauts et bien plus encore!
Voltigeur équestre
Crédit : Fonds Jacob-William, TOHU
Dessin d’un homme en costume richement décoré et jouant de la trompette. Il tient en équilibre sur un pied sur la selle d’un cheval lui aussi costumé.
Non, cet homme et ce cheval ne sont pas des dieux!
Mais ils sont quand même capables de faire des choses extraordinaires, car ce sont des artistes de cirque.
L’homme ici s’appelle Andrew Ducrow et c’est un voltigeur équestre anglais né en 1793. Il sait faire des figures acrobatiques debout sur son cheval, comme ici. Il peut même faire des numéros avec plusieurs chevaux et sauter de l’un à l’autre par exemple. Cette discipline fait partie des arts équestres, c’est-à-dire des arts avec des chevaux.
Trapézistes volants
Crédit : Fonds Jacob-William, TOHU
Affiche avec six trapézistes dont cinq hommes à la peau claire, en collants et torse nu et une femme en maillot jaune et le texte “Cirque Pinder Jean Richard. Pour la première fois en France, les Osler del Cane au double trapèze volant”.
Voler est-il devenu possible? Pas tout à fait, mais c’est l’impression que doivent avoir ces trapézistes sud-africains qui se lancent si haut dans les airs!
Le trapèze est une discipline d’acrobatie aérienne. C’est une barre suspendue à deux cordes. Il en existe différentes formes, mais celle-ci s’appelle le trapèze volant.
Les trois hommes et la femme à gauche sont les voltigeurs. On les appelle comme ça car ils sautent dans le vide, font des figures, puis sont rattrapés en plein vol par les deux porteurs à droite.
Il ne faut pas avoir peur de sauter dans le vide!
Jongleur de Myanmar
Crédit : Fonds Jacob-William, TOHU
Statue en bronze d’un homme portant seulement un tissu autour de la taille et faisant tenir en équilibre une balle sur son pied droit et une autre sur son épaule droite.
Chut, ne fais pas trop de bruit, regarde comme cet homme est concentré.
Tous ses muscles sont tendus, ses bras sont ouverts, son genou est plié pour garder l’équilibre. Il ne veut surtout pas faire tomber les balles en bambou tressé qui sont sur son pied et son épaule.
Cet homme est un jongleur. Ça veut dire qu’il lance des objets, les rattrape, les fait tenir en équilibre et bien plus encore.
Le jonglage peut se faire avec plein d’objets différents, des balles, des quilles... tu peux même essayer chez toi avec des oranges par exemple!
Acrobatie au sol
Artistes : Téo LeBault et Victor Crépin
(Deux jeunes artistes à la peau claire et de taille différente font des acrobaties sur une scène. Ils se relèvent et s’approchent de la caméra. On entend de la musique instrumentale joyeuse.)
Narrateur : Salut Téo et Victor! C’est vraiment impressionnant ce que vous faites ensemble! Faut vraiment avoir confiance en son partenaire pour faire ça! Ça fait longtemps que vous vous connaissez?
(Téo est debout sur les épaules de Victor. Il pose ses mains dans celles de Victor puis prend son élan pour se retrouver en équilibre à l’envers. Victor le porte à bout de bras. Doucement Téo redescend ses jambes et atterrit sur le sol.)
Téo : Ça fait maintenant exactement deux ans qu’on se connaît. On s’est rencontrés à l’École nationale de cirque de Montréal. On est d’abord devenus amis et c’est après quelques mois qu’on s’est dit « Pourquoi pas essayer un peu de main à main? » Et depuis, ça fait huit mois qu’on est un duo.
Narrateur : Est-ce que vous avez chacun un rôle défini?
(Téo est face à la caméra.)
Téo : Alors moi je suis le voltigeur et Victor, c’est le porteur, tout simplement parce qu’il y a une différence de poids et chacun a ses points forts et ses points faibles, donc on se complète de cette façon.
(Téo est debout sur les épaules de Victor. Il pose ses mains dans celles de Victor puis prend son élan pour se retrouver en équilibre à l’envers. Victor le porte à bout de bras.)
Narrateur : À part la confiance, ça prend quoi d’autre?
(Victor est face à la caméra puis est couché sur le dos. Téo est assis sur les pieds et les mains de Victor. Téo, aidé par Victor, fait un salto avant puis atterrit, de nouveau assis, sur son partenaire.)
(Gros plan sur les pieds de Téo qui prennent appui dans les mains de Victor. Téo saute vers l’arrière et Victor le rattrape avec ses pieds. Gros plan montrant que les pieds de Victor sont plus grands que ceux de Téo.
Les deux artistes sont debout. Victor aide Téo à faire des saltos avants et arrières en le tenant par un bras.)
Victor : Alors en effet ça prend beaucoup de confiance, mais ça prend d’autres choses également parce que la confiance c’est un peu comme une finalité, c’est pas naturel, c’est quelque chose qui s’acquiert. Et donc faut beaucoup de travail et pour faire autant de travail je pense qu’il faut forcément être passionné. Qui dit beaucoup de travail dit aussi beaucoup de temps passé ensemble, donc c’est très important d’être très à l’écoute de l’autre. De toujours demander comment il se sent, comment ça va pour lui, pour pouvoir se compléter un maximum.
Narrateur : Et qu’est-ce que vous aimez le plus?
(Téo est face à la caméra puis gros plan sur les deux artistes. Téo est en équilibre sur les mains de Victor, la tête à l’envers. Leurs deux têtes sont très proches et on devine beaucoup de complicité dans leurs regards. On voit aussi leurs muscles trembler.)
Téo : Le travail d’équipe, la connexion qu’on crée avec un partenaire, d’être sur scène à deux et pas tout seul, ça crée une autre dynamique et je trouve ça très, très beau.
(On entend de la musique instrumentale joyeuse. La caméra est placée sur la tête de Victor, on voit donc ce qu’il voit. Ses pieds sont dans les airs et Téo est en équilibre sur lui. Il saute, se retrouve assis sur les pieds de Victor.
Téo et Victor sont debout l’un derrière l’autre. Téo fait un salto arrière et se retrouve debout sur les épaules de Victor avec l’aide de celui-ci. Téo se met en équilibre à l’envers sur les mains de Victor puis descend devant lui.
Les deux artistes sont face à la caméra.)
Narrateur : Je savais que pour faire un spectacle de cirque, il fallait un beau travail d’équipe, mais avec vous ça se voit vraiment.
Victor et Téo : Eh ben, merci!
Acrobatie aérienne
Artiste : Tuedon Ariri
(Une jeune femme toute habillée de noir et à la peau foncée fait des acrobaties avec des sangles aériennes sur une scène. On la voit ensuite en gros plan.)
Narrateur : Allô Tuedon! Te voilà!
Tuedon : Allô! Je répétais.
(Tuedon fait des acrobaties avec les sangles aériennes dans un costume blanc.)
Narrateur : Ah oui, tu passes beaucoup de temps dans les airs! Tu n’es jamais étourdie?
(La caméra est sur le front de Tuedon et on voit ce qu’elle voit quand elle tourne avec ses sangles, tout tourne autour d’elle. Puis on voit Tuedon de loin en train de tourner sur elle-même accrochée aux sangles avec une main puis avec la nuque.)
Tuedon : Eh bien, ça arrive. Quand j’ai commencé à m’entraîner, ça m’étourdissait vraiment beaucoup, et j’ai même vomi une fois au beau milieu de la piste, ou plutôt, du lieu de répétition! Mais maintenant ça va, je suis habituée alors ça n’arrive plus.
Narrateur : Peux-tu me dire comment tu te prépares avant un spectacle?
(Gros plan sur Tuedon, on la sent très concentrée puis elle est face à nous et nous parle. )
Tuedon : Oui, donc avant chaque représentation, je commence toujours par m’étirer tout le corps, faire des grands écarts, étirer mon dos, pour 15-20 minutes. Puis je monte dans les sangles pour me réchauffer, faire des exercices de musculation des épaules, des jambes et des bras. Ensuite, je prends un instant pour me centrer et visualiser mes mouvements. Et après, quand je monte sur scène, je suis prête, mentalement et physiquement.
(Tuedon tourne de nouveau avec ses sangles et on voit ce qu’elle voit, c’est-à-dire ses jambes, ses bras et le décor autour d’elle qui tourne.)
Narrateur : Tu as l’air très passionnée, comment ça a commencé?
(Tuedon est dans les airs, le haut de son corps tenu par une sangle et ses jambes par l’autre sangle, elle tourne. Puis elle est accrochée avec une seule main aux sangles et tourne. Tout son corps est tendu. Elle se tient ensuite juste avec son dos et fait des acrobaties dans les airs.)
Tuedon : J’étais à Montréal et je participais à une compétition de gymnastique. Et j’ai vu des étudiants de l’École nationale de cirque, ils faisaient des numéros. Et j’ai été impressionnée par la force de leurs performances ; il n’y avait pas de côté compétitif, et ça m’a beaucoup inspirée. De travailler en collaboration avec les autres au lieu d’être en compétition. Alors j’ai fait le camp d’été de l’École trois ans avant d’auditionner, puis j’y ai étudié six ans.
Narrateur : Pourquoi as-tu choisi les sangles?
(Tuedon se balance d’avant en arrière avec les sangles, monte puis resdescend)
Tuedon : Quand je suis arrivée à l’école, je ne savais pas quelle discipline choisir. Il y en a tellement, tu sais, et il y avait déjà une fille qui faisait des sangles de contorsion, et j’ai été tellement frappée par son numéro et par la manière dont elle bougeait son corps dans l’espace, c’était incroyable, alors j’ai décidé que c’était vers ça que je voulais m’orienter.
(Tuedon est debout sur la scène, de dos et tient ses sangles à la main)
Équilibrisme
Artiste : Aude Lavergne
(Gros plan sur la tête d’une jeune femme à l’envers. La caméra recule et on voit la femme à la peau claire et en costume rouge, en équilibre sur ses mains sur des cannes. Elle descend et fait face à la caméra.)
Narrateur : Qu’est-ce qu’il se passe? Il y a un problème avec la caméra? Ah non je comprends : c’est toi qui es à l’envers en fait, Aude. Ça ne doit pas être facile des équilibres à l’envers comme ça. Qu’est-ce qu’il faut?
(Aude est en équilibre à l’envers sur les cannes. Elle referme ses jambes. Gros plan sur ses mains qui tremblent car elles portent tout son poids alors qu’Aude passe d’une canne à l’autre.)
Aude : Non, c’est pas facile, ça prend beaucoup de conscience corporelle. Par exemple, quand on est debout et qu’on lève la jambe, ben à l’envers ça veut dire qu’on veut la baisser. Aussi, ça prend beaucoup de patience et beaucoup de constance dans les entraînements pour pouvoir maintenir le niveau; et pour arriver à ce niveau-là, ça prend minimum cinq ans pour atteindre le niveau professionnel.
Narrateur : Comment ça s’appelle, les choses sur lesquelles tu fais des équilibres?
(Gros plan sur Aude puis sur les cannes.)
Aude : Ça s’appelle des cannes. Mes cannes contemporaines avec du beau tape déchiré. Ça fait que ça glisse moins.
(Gros plan sur les pieds d’Aude puis la caméra descend jusqu’à sa tête.)
Narrateur :Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier?
(Aude est face à la caméra.)
Aude : J’aime beaucoup l’analyse du corps, j’aime beaucoup le fait d’être capable de former certaines figures. J’aime beaucoup le fait que je peux m’entraîner quasiment tous les jours. J’aime beaucoup connecter avec le public et le fait que lui peut m’inspirer pour que je puisse les inspirer en retour, ça veut tout dire pour moi.
(Aude s’approche de ses cannes, met un pied dessus puis se met en équilibre sur ses mains. Gros plan sur ses mains puis on la voit tourner sur les cannes. Elle redescend.)
Narrateur : Est-ce que tu adaptes ton numéro en fonction des réactions du public?
Des mouvements que je ne pensais pas nécessairement que le public allait autant aimer, je les prends et les mets dans mon numéro ou des fois je les garde en banque. Mon numéro évolue à travers ce que le public me donne et leur énergie.
(Aude est face à la caméra.)
Narrateur : Je vois que pour beaucoup d’artistes comme toi, le public est important et qu’il fait presque partie de l’équipe du spectacle. Merci beaucoup.
Aude : Merci.
Art clownesque
Artiste : Nathalie Claude
Une femme d’âge moyen, à la peau claire et aux cheveux rouges, dort sur une chaise longue. Elle est brusquement réveillée par une sonnerie.
Elle est dehors, à côté d’elle se trouvent de vieux casiers en métal. Elle se bat avec sa chaise pour la fermer.
Elle prend une botte sur un casier et la secoue près de son oreille. Elle sourit et retourne la botte pour en sortir un œuf. Elle essaie de le casser avec son front puis l’avale tout rond.
Elle rentre dans un des casiers avec une charlotte sur la tête et une serviette, comme si elle allait prendre une douche. Elle ressort avec un chapeau, met quelque chose dans sa poche, vérifie que tout est bien en place sur elle puis sur son chariot.
Sur son chariot il y a un balai, des seaux, une pelle et plein d’autres choses. Elle le pousse en sifflant. Elle descend une rue, en marchant au milieu de la voie. Elle s’arrête pour resserrer un lacet, mais le chariot part tout seul dans la pente.
Elle court après lui pour essayer de le rattraper. On entend un gros boum, comme si tout tombait, mais on ne voit pas ce qui se passe.
La femme est de retour dans la rue avec son chariot et siffle comme si de rien n’était. Tout d’un coup, elle s’arrête et a l’air surprise.
Jonglerie
Artiste : Santiago Rivera Laugerud
(Un jeune homme est en train de jongler avec des balles blanches sur une scène. Il entend le narrateur lui parler, perd sa concentration et fait tomber ses balles. La caméra s’approche de lui.)
Narrateur : Salut Santiago! Oh, tu jongles avec beaucoup d’objets! Ça t’arrive de les échapper en spectacle?
(Santiago est face à la caméra et tient trois balles dans sa main gauche.)
Santiago : Ah oui, souvent! La jonglerie comporte une bonne dose de risque. Pas nécessairement physiquement, mais chaque fois qu’on lance quelque chose, ça redescend, alors il faut tout attraper!
(Santiago fait glisser une balle le long de ses bras puis jongle avec trois balles.)
Narrateur : Et qu'est-ce que tu fais dans ce temps-là?
Santiago : D’habitude j’improvise, j’essaie de faire quelque chose en lien avec le spectacle ou le numéro.
Narrateur : D’où te vient ta capacité d’adaptation?
(On regarde Santiago jongler, comme si on était assis devant lui, sous les balles qui volent dans les airs. Santiago parle ensuite face à la caméra. Il jongle ensuite avec trois balles dans le dos.)
Santiago : J’ai commencé le cirque vraiment jeune. Je dansais à 5 ans et j’ai commencé à jongler à 7 ans. Je viens du Guatemala et j’ai beaucoup voyagé, j’ai fait beaucoup de spectacles et essayé plusieurs disciplines, ça m’a permis d’explorer et d’arriver à faire beaucoup de choses sur scène.
(Santiago fait passer les balles devant et derrière lui puis rapidement d’une main à l’autre en croisant les bras.)
Narrateur : C’est vrai, tu viens du Guatemala! Tu es venu étudier au Canada, tu as beaucoup voyagé!
Santiago : Oui, j’ai dû aller à plein d’endroits en Amérique centrale et en Amérique du Nord pour apprendre différentes disciplines avant de venir au Canada.
Narrateur : Pourquoi as-tu choisi Montréal?
(Santiago jongle ensuite en marchant en cercle.)
Santiago : Le cirque québécois est vraiment réputé et reconnu à travers le monde, donc ça m’a attiré.
Narrateur : Qu’est-ce qui t’allume le plus dans le cirque?
(Santiago jongle couché au sol.)
Santiago : Le cirque permet de combiner différentes disciplines comme la danse, le théâtre, l’acrobatie, etc. On se sent libre, on peut bouger et interagir avec les autres.
(Santiago jongle debout puis au sol, couché sur le côté, il fait tenir une balle sur sa tempe. Il jongle de nouveau debout puis approche une de ses balles tout près de la caméra.)
Arts équestres
Artistes : Andréanne Dumont et Edgefield
(Une jeune femme à la peau claire et portant un chandail Cavalia marche à l’extérieur, à côté d’un chapiteau. Elle porte une selle de cheval.)
Narrateur : Salut Andréanne, est-ce que je peux te parler quelques minutes?
(Andréanne s’arrête face à nous et pose la selle sur une chaise.)
Andréanne : Je m’en allais brosser mon cheval Edgefield, mais tu peux me poser tes questions avec plaisir.
Narrateur : Alors toi ton partenaire, c’est un cheval! Ça doit être génial! C’est pas trop difficile de présenter des numéros avec lui?
(Andréanne brosse et lave son cheval Edgefield dans une écurie. On devine dans son regard et son sourire toute la complicité et l’amour qui les unis. Andréanne conduit Edgefield sous un chapiteau.
Plusieurs cavaliers et cavalières en costume montent et font des acrobaties sur des chevaux dans différents décors sous un chapiteau.)
Andréanne : Non c’est pas trop difficile quand on apprend à parler cheval. Mais pour ça, il faut passer beaucoup de temps avec eux pour comprendre comment ils fonctionnent, comment ils nous parlent à travers leur corps, à travers leurs yeux, à travers les mouvements de leurs oreilles.
Tous ces petits signes-là sont leur langage à eux et quand on l’apprend et quand on le connaît, on peut vraiment développer une relation avec eux et un lien de confiance avec eux. Et quand eux nous font confiance et ben ils s’amusent beaucoup sur scène avec nous et ils se permettent même de nous jouer des tours et de nous demander d’improviser avec eux chaque soir, à chaque spectacle.
Narrateur : Est-ce que tu as un exemple d’un moment où ça t’est arrivé?
(Andréanne est face à la caméra puis on voit des extraits de spectacles de la compagnie Cavalia avec des chevaux et des acrobates. Ils performent sur une piste couverte d’eau puis font un salut final.)
Andréanne : Plusieurs moments sont arrivés sur scène qui m’ont forcée à improviser avec mes chevaux. Mon cheval décidait chaque soir de changer la chorégraphie qu’on avait pratiquée ensemble. Des fois il voulait tourner à droite au lieu de tourner à gauche. Ou il changeait la chorégraphie et allait se rouler devant le public, seul sur scène. Tout ça me demandait d’être très disponible et très spontanée pour pouvoir jouer avec lui.
Narrateur : T’as vraiment l’air passionnée par ton métier.
(Andréanne est face à la caméra puis on voit des extraits de spectacles de la compagnie Cavalia avec des chevaux et des acrobates. Un groupe de chevaux blancs sans cavaliers galopent dans de l’eau autour de la piste.
Andréanne et Edgefield s’entraînent à l’extérieur avec d’autres chevaux et cavaliers.)
Andréanne : Oui, je suis tombée en amour avec les chevaux depuis que je suis toute petite. C’est seulement après l’université, donc après plusieurs années, que j’ai décidé de me lancer dans le métier et j’ai rejoint la tournée Cavalia, qui était une tournée d’arts équestres qui m’a permis de rencontrer Edgefield. Avec Edgefield j’ai appris le métier d’artiste équestre.
Narrateur : Quel genre d’acrobatie fais-tu avec Edgefield?
(Andréanne est face à la caméra puis on la voit seule avec Edgefield dans un chapiteau. Ensuite plusieurs cavaliers et cavalières sautent avec leurs chevaux par-dessus des obstacles tenus par des artistes dans un chapiteau au décor féérique. Dans un décor de désert, des chevaux sans équipement se promènent et sont guidés par des artistes en costume qui courent à côté d’eux. Puis, une femme seule, au centre de la piste, dirige les chevaux juste par des mouvements de son corps)
Andréanne : Moi je me spécialise en saut d’obstacles acrobatiques avec Edgefield, donc on fait une chorégraphie qui est entrecoupée d’obstacles qui changent de direction et d’emplacement au fil du numéro. Edgefield fait aussi de la liberté. La liberté est une discipline qui se pratique sans aucun équipement, donc on utilise seulement le langage de notre corps et de notre voix pour dialoguer avec un cheval.
Narrateur : C’est fascinant! Merci beaucoup, tu diras bonjour à Edgefield de ma part!
(Andréanne, très souriante, répond face à la caméra.)
Andréanne : Oui, avec plaisir! Merci beaucoup.